Une filiale de la société minière publique Gécamines de la République démocratique du Congo a annoncé mardi avoir obtenu un financement de 75 millions de dollars pour construire une nouvelle unité hydro-métallurgique pour produire des matériaux utilisés dans la fabrication de semi-conducteurs.
STL, une société axée sur l’exploitation commerciale d’un terril à Lubumbashi, capitale de la région minière du Katanga dans le sud-est du Congo, a déclaré que le nouveau financement prolongerait également la durée de vie de ses installations existantes de 30 ans.
La nouvelle unité, qui devrait être opérationnelle à partir d’août de cette année, produira des cathodes de cuivre, de l’hydroxyde de cobalt, un précipité de germanium, un concentré d’argent et des oxydes de zinc, a indiqué STL dans un communiqué.
« Pour la première fois, la transformation des alliages sera réalisée sur le continent africain… par un acteur africain, pour en extraire la valeur ajoutée », précise-t-il.
« STL deviendra également un acteur majeur de la production de germanium dans le monde, un métal essentiel pour produire des semi-conducteurs. »
STL est l’acronyme français du nom complet de l’entreprise, qui se traduit par Société pour le Traitement du Terril de Lubumbashi.
Une partie du nouveau financement provenait de ses propres fonds, tandis que Rawbank SA, basée au Congo, a fourni un prêt, a indiqué STL.
Mustafa Rawji, directeur général de Rawbank, a déclaré que l’entreprise ajouterait de la valeur localement aux minerais que la RDC exporte vers les marchés mondiaux, tout en garantissant une « traçabilité parfaite« .
En outre, le négociant multinational en matières premières Trafigura a renouvelé un accord de prépaiement existant de 20 millions de dollars en échange de la prolongation d’un contrat commercial exclusif pour l’achat d’oxydes de zinc, a ajouté STL.
Gonzalo de Olazaval, co-responsable mondial des métaux et minéraux chez Trafigura, s’est dit « ravi de soutenir STL dans le développement de ses capacités de traitement de concentrés métallurgiques ».
Par Bate Felix et Anait Miridzhanian édité par Estelle Shirbon et Alexander Smith pour Reuters
